Code civil

Version en vigueur au 18 août 2022

  • On peut se porter fort en promettant le fait d'un tiers.

    Le promettant est libéré de toute obligation si le tiers accomplit le fait promis. Dans le cas contraire, il peut être condamné à des dommages et intérêts.

    Lorsque le porte-fort a pour objet la ratification d'un engagement, celui-ci est rétroactivement validé à la date à laquelle le porte-fort a été souscrit.

  • On peut stipuler pour autrui.

    L'un des contractants, le stipulant, peut faire promettre à l'autre, le promettant, d'accomplir une prestation au profit d'un tiers, le bénéficiaire. Ce dernier peut être une personne future mais doit être précisément désigné ou pouvoir être déterminé lors de l'exécution de la promesse.

  • Le bénéficiaire est investi d'un droit direct à la prestation contre le promettant dès la stipulation.

    Néanmoins le stipulant peut librement révoquer la stipulation tant que le bénéficiaire ne l'a pas acceptée.

    La stipulation devient irrévocable au moment où l'acceptation parvient au stipulant ou au promettant.

  • La révocation ne peut émaner que du stipulant ou, après son décès, de ses héritiers. Ces derniers ne peuvent y procéder qu'à l'expiration d'un délai de trois mois à compter du jour où ils ont mis le bénéficiaire en demeure de l'accepter.

    Si elle n'est pas assortie de la désignation d'un nouveau bénéficiaire, la révocation profite, selon le cas, au stipulant ou à ses héritiers.

    La révocation produit effet dès lors que le tiers bénéficiaire ou le promettant en a eu connaissance.

    Lorsqu'elle est faite par testament, elle prend effet au moment du décès.

    Le tiers initialement désigné est censé n'avoir jamais bénéficié de la stipulation faite à son profit.

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